L’étendue abolit les notions du réel,
Les confins ont quitté l’horizon du possible ;
Tel se décrit l’instant dans le champ du visible.
Mais ce vaste univers souffre du sensuel.
Car le soupir humain, ployant sous le charnel
Et tâchant d’attiser des attraits peu crédibles,
Limite sa personne à quérir l’ostensible.
Or la prison n’est point, si ce n’est dans son fiel.
Arrive la pulsion d’une vision unique
Qui se loge au dedans de cet être authentique,
Le ronge et l’envahit pour lui rendre son sein.
L’œil vif, l’homme se lève et commence à écrire
Ses impressions du monde. Au risque de médire,
Il chante un air divin, seul, guitare à la main.