De toi je ne connais que le son de la voix
Dont l’agréable écho résonne encore en moi.
Elle vibrait dans l’air au fil de mes pensées,
J’en buvais le débit sans perdre une gorgée.
Meurtrie par le mal, blessée dans son cœur,
Silencieux j’écoutais les cris de sa rancœur.
Douce comme le miel, débordante de vie,
Je croquais goulûment l’heureuse mélodie.
Mais qu’est-ce que la voix s’il n’est point de regard ?
Elle est comme l’abeille ayant perdu son dard.
Verrai-je un jour tes yeux, le temple de ton âme ?
Ou m’éviteras-tu me déclarant infâme ?
L’avenir seul pourra me révéler ton choix.
D’ici là, patiemment, j’écouterai ta voix.
Si l’inconnu te tente, à bientôt je l’espère !
Si tu n’acquiesces pas alors je désespère !